Corpus

2015

série de 3 performances à Montréal, vidéo (11:04), corpus documentaire, photographies

La marche m’a entraînée dans un processus d’archivage qui se concentre sur ces lieux spécifiques, les industries en friche. Aujourd’hui ces espaces désaffectés rassemblent les problématiques de notre société. Certaines usines subissent le poids d’un système imprévisible, laissant derrière elles des lieux vider des ses ouvriers, dépourvu d’intérêt, avant d’être parfois par la suite par les citoyens pour des intérêts communs.

Ce sont des domaines où le temps est maître des lieux. Les friches industrielles deviennent les témoins d’un contexte marqué par des crises, tandis que les fragments restants, les marques de rouille, l’apparition de la végétation, dissimulent une histoire.

Avec le temps de nombreuses personnes pénètrent dans ces lieux pour se les approprier. Ils ne sont plus dédiés à produire des marchandises mais à servir de support à l’imaginaire et aux utopies de chacun. Ils continuent d’être en devenant des terrains fertiles à la création.

L’influence du temps concentré dans la friche de la Canadian Malting m’a conduit dans des recherches atour de la mémoire, de sa conservation et les rapports entre l’architecture et le corps.

Cette série de performance, où la marche fait le lien entre mon atelier et la Canadian Malting, est ponctuer par l’encrage dans l’espace urbain des fragments provenant de ce lieu.

Afin de pouvoir se projeter au plus près de mon expérience qui démarre avec cette usine, des vidéos, et des photographies tente de cumuler un maximum des données pouvant la documenter.